mardi 17 mai 2011

Je débute au Xingyi Quan...

 Intrigués par ma conversion volontaire aux arts martiaux internes, mes anciens camarades de karaté m'avaient souvent demandé si j'étais blessé ou malade pour avoir abandonné "si jeune" le karaté sans lequel le monde n'existait pas pour moi.

 A l'entraînement, rien ne se passait comme avant : il ne faut jamais tendre le bras complètement, ni mettre la force, ni utiliser son réflexe, ni bloquer les épaules, ni fermer les poings complètement... Tout était différent de ce que j'avais appris auparavant. En plus, il y avait de la musique, de l'encens et des rires ! Quel sacrilège... !

 Ce qui m'avait surpris par-dessus tout et qui, paradoxalement en même temps m'avait plu, c'est que l'entraînement de base n'inspirait aucun caractère martial. Devant mon air confus, mon maître me dit, "Si vous voulez apprendre ce qui sépare la vie de la mort, c'est comme ça qu'il faut travailler. "

  Les anciennes habitudes imprégnées depuis des années étaient vraiment difficiles à changer. Pour tous les mouvements, j'optais inconsciemment pour une apparence martiale plausible et efficace, "éligible en combat", et à chaque fois, mon maître me disait d'un air agacé, "Je croyais que vous vous étiez décidé. Si c'est pour continuer à faire ce que vous faisiez avant, ce n'est pas la peine de venir chez moi..." Quant à moi, il n'était pas question que j'abandonne puisque j'avais donné ma parole.

 Il reniait tout ce que je faisais. Je passais des semaines à réfléchir comment recalibrer mes mouvements, et un jour, j'ai eu un déclic : "C'est très simple, il suffit juste de ne pas faire ce que l'on m'a appris à faire !" Et ça a bien marché. Il m'a fallu 2 ans pour gommer tout ce que j'avais acquis en 15 ans...

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